LES JOURS SANS


Voilà plusieurs mois que le blog est un peu à l'abandon et pourtant, je poste ce premier article (en espérant reprendre ainsi de bonnes habitudes de publication) avec ce titre pas très accrocheur... Mais finalement, à quoi ça sert d'attendre le thème parfait, l'évènement particulier ou encore la plume du écrivain qu'on rêve d'être pour revenir par ici. En ce moment, mes émotions jouent aux montagnes russes et c'est ainsi, il faut aussi pouvoir accepter les moments bas pour remonter au plus vite.
Aujourd'hui est un jour "sans", sans motivation, sans envie, sans soleil, sans projets, "sans" quoi. Aujourd'hui est un peu l'apothéose de cet état d'esprit latent que je traîne depuis le début de l'année.
Ah ce mois de janvier que je déteste tant chaque année, ce mois plein d'ambition contrarié et de challenges avortés.
Les jours "sans" se caractérisent par une difficulté à se lever, une démotivation avant même d'avoir allumé l'ordinateur alors que pourtant la liste des choses à faire n'en finit plus de s'allonger.
Je suis comme le Grinch (mais de janvier), je vis dans ma grotte, je grogne et je mords quiconque tente de m'approcher.
Et pourtant, ce mois de janvier ne s'est pas si mal passé, un déménagement mené tambour battant, un appartement beaucoup plus grand, un vrai grand bureau tout pour moi, du rab de Noël en famille, un week-end à la campagne entre amis, et de nouveaux projets plein la tête.
Mais quand ça veut pas, ça veut pas... J'ai zéro idées déco pour l'appartement, mon bureau est un bordel que je n'arrive pas à organiser, les projets s'empilent dans un coin avant même d'avoir été réalisés... non vraiment quand ça veut pas...
Et il a beau neigé dehors, sous la fenêtre de mon nouveau bureau, dans ma tête il fait tout noir, alors j'achète des lampes pour illuminer ma chambre, mon bureau...
Alors, pourquoi dire tout ça, pourquoi partager tout ce gris, parce que j'ai envie d'écrire et que ce que j'écris c'est généralement ce qu'il y a dans ma tête. Alors pas de faux semblant, pas de mensonge, juste mon cerveau tout brumeux pour trouver peut-être des compagnons de déprime ou simplement pour coucher noir sur blanc ces craintes, mes craintes, pour qu'elles sortent de mon crâne et ne reviennent pas s'y installer. Allez ouste, c'est le grand ménage d'hiver, charentaise et robe de chambre interdits par ici, on veut su soleil, de la basket (mais pas trop sport) et un pull tout doux !
Et contre toute attente, j'ai aimé écrire tout ça et je crois que j'aime surtout ce format court, rapide, qui ne demande pas trop de relecture mais me permet de partager en toute sincérité quelques mots bien choisis.
Une psy m'a dit un jour que s'exprimer était le contraire de déprimer, et j'en suis persuadée depuis. Je pense qu'il est bien plus sain de dire les choses, peu importe les circonstances d'ailleurs, que ce soit pour une brouille ou lors d'une contrariété, de dire quand ça ne va pas ou quand on ne comprend pas quelque chose ; plutôt que de le garder en soi et que cette simple petite phrase devienne une grosse boule qui vous comprime le coeur et les poumons.
Sur ce, je vais aller ôter mon legging (bouh) et mon sweat (tout détendu), éteindre mon ordi, ranger le boulot dans un tiroir, passer un grand manteau et des gants, et aller écumer les magasins de déco pour trouver des idées !

PS : Je compte aussi revenir sur Insta un jour mais chaque chose en son temps !

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